Studio N.10 op.25. Omaggio a Chopin 2021.

 

 

Performers: Gustavo Frigerio Mariateresa Sartori

piano: Vittorio Maggioli

2021

                                                                                                                          ”…you are the music

                                                                                                                    While the music lasts”

                                                                                                                                           T.S. Eliot

Questa nuova versione vede al piano il giovane talento Vittorio Maggioli e, come performers, l’attore Gustavo Frigerio e me. Ho sentito il bisogno di prendere parte attiva, ferma restando la mirabile performance della versione del 2011 con Paola Pasqual e Fausto Sartori. Concettualmente nulla è cambiato rispetto la versione precedente,  per questo allego testi, commenti e recensioni a partire dal 2011.   

 

È sempre stata molto forte per me  sin da ragazzina, la sensazione che certi brani di Chopin fossero dialoghi tra persone, fossero non imitassero o sembrassero. Quest’opera ne è la rappresentazione visiva. La relazione tra musica e linguaggio esalta il valore emozionale della comunicazione, universalmente condiviso, mentre ne occulta il contenuto specifico. La circolarità del brano musicale, che finisce esattamente come inizia, suggerisce una comunicazione tra persone che a nulla approda all’interno di un carosello senza fine. Con  Roman Opałka ci fu uno scambio importante su un punto nodale del video: egli colse ciò che poteva essere fuorviante rispetto al concetto che mi premeva e fu lui a suggerire la soluzione che scioglieva ogni fraintendimento. A Roman Opałka, che non fece in tempo a vederlo con la soluzione da lui suggerita, il video è dedicato.

 

 

Samuel Bordreuil, Mariateresa Sartori: Une main, entre retines et tympans

Kathy Battista, Drawn together: Katie Holten and Mariateresa Sartori

Eleonora Minna, Mariateresa Sartori
You are the music while the music lasts, Galleria Michela Rizzo, Venezia  

 

da:  MARIATERESA SARTORI : UNE MAIN, ENTRE RETINES  ET TYMPANS.

di Samuel Bordreuil, sociologo, già direttore scientifico dell’IMéRA,  Institut d’études avancées d’Aix-Marseille

 

 « Entre rétines et tympans : ouvrez les vannes, toutes les vannes ! » 

 

Du divorce entre langage et musique et, en sous main, parce qu’il y va d’un clivage entre sonore et visuel, c’est peu dire que Mariateresa Sartori n’en n’ait jamais fait le deuil ! Deux de ces travaux précédents en sont en tout cas hantés : celui sur le « son de la langue », qui ravive les musiques propres à chaque langue ; celui sur « toutes les pauses du monde », qui exhausse la musicalité propre à chaque interlocution, en l’occurrence, les scansions, sonores, gestuelles d’un exercice familier, celui du « penser ensemble ».

Cette nostalgie de la musique dans la langue  on aurait tort de ne pas la prendre au sérieux ! C’est qu’elle fait revenir des états de conscience qui, bien qu’éloignés de nos sens, n’en sont pas moins là, encore, et « tout proches ». Cela peut se dire au plan « ontogénétique », au sens où la mémoire de la musique de la langue est ce par quoi, comme « petits d’homme », nous sommes tous entrés dans sa maîtrise (au prix, certes, de son oubli !)[7] Mais aussi au plan « phylogénétique » au sens où, à suivre Tim Ingold[8], il a en effet fallu attendre le milieu du moyen âge (post 11ème siècle) pour que le sens de  la notation musicale s’émancipe de la prosodie, la musique de la langue[9], en neutralisant la musicalité et libérant par contre coup la musique comme réceptacle de toutes les sonorités instrumentales, les voix étant priées de suivre, et leur heure venue … Sait-on, à ce propos et par exemple, que les premiers marqueurs d’inflexions musicales (utilisés dans les partitions) dont se servaient les pratiquants du « chant grégorien » étaient tout droit importés des marqueurs destinés à guider des proférations déclamatoires ; rien d’autre que des outils de l’art rhétorique ! …

En tout cas, l’accent des trois dernières pièces exposées de MTS s’en déduit : exhiber, raviver le sens que les alliages du sonore et du visuel régissent notre rapport au monde. Et pour ce faire, travailler avec minutie et ténacité sur deux lignes de flux, visuels et sonores – en fait, les « composer » dans un même espace réceptif. Dans ces trois pièces on verra que ce travail de composition « audio-visuelle », consiste surtout à plier le visuel sur le sonore ; mais on relèvera que les flux visuels qui entrent dans ces pièces sont parfois pré donnés, comme dans « Sol Majeur », le travail de l’artiste étant alors un travail de retouche et de montage ; mais parfois ne le sont pas, laissant à l’artiste un espace de liberté considérable quant à la création de ces lignes visuelles.

(…….)

Que « Omaggio » reprenne ce même thème, on le relèvera simplement à partir du fait que l’illusion – magistrale – dans laquelle il nous aspire, eh bien elle n’est ni simplement sonore ou visuelle : elle exige au contraire pour sa prospérité l’exercice conjoint de ces deux sens !

On pourrait prendre cette pièce au plus humble, voire au plus ingrat. Ne la considérer comme rien d’autre qu’un problème de « doublage », comme au cinéma. Le problème du doubleur, celui qui est chargé de véhiculer un même sens expressif d’une langue 1 à une langue 2, est celui de conserver le sens, certes, mais en trouvant un équivalent linguistique, dans la langue 2, qui conserve l’identité rythmique de la profération du message … ce qui l’amènera très souvent à « gauchir » l’expression et à sacrifier une énonciation, certes vernaculaire – mais « out of synch » – au profit d’une autre, plus raccord du point de vue du débit verbal, mais un peu lâche du point de vue du sens[10].

A situer la pièce sur cet arrière plan, on voit bien ce qu’elle a en commun avec cet exercice – cette attention implacable aux mouvements des lèvres – mais aussi en quoi elle l’excède, résolument. Pour commencer, la langue 1 n’existe pas : sauf à soutenir qu’un « langage piano forte » existerait. Abondance, avalanche, de croches, demi croches et triple croches, certes, mais qui ne viennent coder là aucun sens. D’où la latitude sémantique offerte dans les proférations verbales  « raccords » avec la ligne musicale ! Mais cette latitude est le revers d’une médaille : délié de tout impératif de sens, imaginez un peu le « n’importe quoi » (sémantique) qui sort de ces bouches et la contrainte, qui pèse sur les acteurs, de les proférer quand même et malgré tout et avec toute la conviction requise. Ce qu’ils se disent, en rafales nerveuses, on ne le saura jamais et, nous dit MTS, même à sa mère elle ne le dira pas ! Ne pas insister, donc ! Plutôt se complaire dans la félicité d’une illusion, et d’autant que l’on voit/entend bien qu’elle est parfaitement réussie !

L’effet résultant ? On propose de le dire d’un mot: saisissant ! Et pour la double capture, le double rapt, qui s’y opère entre lignes visuelles et lignes musicales. Qui, quoi « happe » quoi ? Voilà peut-être son oscillation, son vertige central. Sont-ce les notes piano qui subtilisent des voix, à peine sorties et qui « n’en peuvent mais » ? Ou bien, ne serait-ce pas plutôt ces voix qui gonflent de leurs souffles, de leurs nuées d’orage, les voiles de l’allant pianistique, faisant remonter le fait que, autre chose que d’expressions d’humeurs, ni il ne l’a été, ni il ne le sera, cet « allant » …

La chose est encore plus fascinante du fait que la ligne visuelle, dans sa pureté formelle (profils, symétrie entre ceux ci), exhausse la nature parfaitement instrumentale (elle aussi) de ce qu’il en est de la phonation humaine. Ce n’est pas que, d’un coté (voix) on aurait du souffle, de l’intériorité, et de l’autre (piano) une mécanique, certes bien tempérée. Par exemple, l’ivoire ; Si, l’ivoire ! Est-ce qu’il ne faut pas le mettre des deux cotés ? Cet ivoire sur lequel on appuie, avec les doigts (et coté piano) mais contre lequel aussi (et coté dents) vient buter une langue. Ainsi, attrapez au vol, dans la vidéo, ces moments magiques où cette langue vient buter sur la barrière dentaire ; ces sons que la phonétique nomme des « labio-dentaux ». Vous savez, quand, pour un « t » et un « d », la pointe de la langue vient à toucher les dents : « ting » ; « ding » … Attrapez les au vol !

 

Si bien que les choses se compliquent parce qu’il s’avère qu’il y a autant de mécanique coté voix qu’il n’y a d’âme, coté piano. Et la « mécanique », n’est-ce pas, on ne la voit jamais si bien que quand elle s’emballe ! Ces dents-claviers, mais regardez les donc sur la fin de la pièce!  Quand les voix n’en viennent plus qu’à cracher des rafales, au point que, au comble de la dispute, le sens est alors ce que l’on se surprend à en couper, abasourdis de notes désormais libres, rendues à leurs flux. Oui, dans la vie, la vraie, il arrive souvent que nos tympans en viennent ainsi à crever le mur du sens … Une autre forme, donc, mais ici extrême, de résorption du langage en pure musicalité ; un des motifs majeurs, on l’a dit, des travaux de MTS, mais, cette fois ci non du coté d’une nostalgie de petit d’homme, mais de celui d’une sauvegarde, et quand les temps sont durs … et que l’orage gronde … De disputes extrêmes ne dit-on pas souvent que l’on en sort … sonné ?

Retenons ici, et avant de passer à la dernière pièce, que l’entrelacs visuel sonore, se noue ici à l’acmé de poussées de vie … Que ces lignes sonores aussi bien que visuelles, qu’elles codent ou non du sens, suivent la vie au plus près de ses flux et reflux : des fluctuations de ses débits !

Samuel Bordreuil

 

 


 

[7] De récents travaux en sciences du développement, montrent par exemple l’importance des berceuses dans l’apprentissage par les nourrissons de la segmentation linguistique.

[8] Tim Ingold, Lines,       voir notamment le chapitre 1

[9] Et renvoie cette dernière à la charge de la notation d’images (oui d’images !) mentales – les fameux « signifiés » de la linguistique saussurienne.

[10] D’où, sans doute, cet effet d’insolite des versions doublées : ces expressions que l’on y reçoit dont on sent bien qu’elles ne viennent pas de notre « humus linguistique ».

 

 

From the text:

Drawn Together: Katie Holten and Mariateresa Sartori

Kathy Battista, writer, curator, Director of Contemporary Art at Sotheby’s Institute of Art, New York

 

(…..) Sartori uses a different, but related means of mapping human interaction in a work that was originally projected on the large windows of the Greenhouse of the Venice Biennale Giardini in 2011, visible to all passersby. In her video Etude Op. 25 No. 10 in B Minor Homage to Chopin the partially obscured faces of a man and a woman are seen diametrically opposed in the frame. Their lips seem to mouth the notes to the dramatic notes on the piano. In one shot the male protagonist is positioned on the right side of the shot mouthing the forceful phrases while

the woman is on the left and corresponds to the more gentle, softer phrases of the music. This male aggressive/female passive scenario swaps after four minutes, with the female becoming the more forceful opponent in this abstract tête-à-tête. What looks like a dialogue then resembles escalation into an argument and back again. Sartori worked with the performers, who each used one sentence that is said repeatedly to appear as if mouthing the notes of the piece. The artist will never divulge what the sentence was; indeed, it is not important. What is paramount is how the piece speaks to the abstraction of language and the human interplay of communication. The figure on the right corresponds to the dominant side of the argument; when the woman takes that place the high notes seem to bang out on

the piano like bullets from a weapon. This is less about a gender struggle and more about the basic human struggle to communicate, negotiate and maintain harmony. In this video, as in The Drawers, small actions—here located only in the protagonists’ mouths—signify huge psychological leaps. Sartori is drawing with her performers, albeit creating invisible and ever shifting lines.

 

 

 

 

 recensione di Eleonora Minna su Exibart

 
Fino al 30.XI.2013
Mariateresa Sartori
You are the music while the music lasts, Galleria Michela Rizzo, Venezia
 
Osservare lo sguardo e ragionare sul suono. A Venezia una mostra in cui video, disegni ed installazioni si alternano ritmicamente nello spazio, ricomponendo la ricerca recente dell’artista
 
 

pubblicato sabato 16 novembre 2013

Ogni volta che si parla di decostruzione di un linguaggio si finisce per chiamare in causa la semiotica e l’esattezza di ogni sistema modernamente inteso. Mariateresa Sartori (Venezia, 1961), sa che l’analisi di ogni segno rischia di cadere nel vuoto della forma, ma si ferma quell’attimo prima, tale da non farle perdere una sana freschezza.
 
Mariateresa Sartori, You are the music while the music lasts.
Sana freschezza che si ritrova, ad esempio, nelle riflessioni sul linguaggio musicale degli ultimi anni presentate alla Galleria Michela Rizzo.
Ogni parlante ha una propria musicalità, un timbro sonoro; ne Il concerto del mondo diversi strumenti musicali mimano toni e ritmi delle conversazioni di undici coppie, legandoli in un contrappunto musicale che ha la sua ragion d’essere e che segue regole parallele, eppur diverse, da quelle del linguaggio vocale. Al visitatore sono date due possibilità: può muoversi nella decodificazione dei parlanti, cercare di immaginarne contesto e toni, oppure seguire il concerto come semplice poesia, pura forma musicale sdoganata da quei contenuti che in ogni caso rappresentano il pretesto dell’opera. Un approfondimento in questa direzione avviene in Studio n.10 in Si minore op.25. Omaggio a Chopin, dove una coppia “parla” le note musicali, al punto che non interessa più togliere il coperchio sonoro per decifrare il linguaggio, è tutto già lì.
Lo sguardo dei disegnatori, un video e un progetto grafico, non è solo una riflessione sulla didattica: nel primo, a grandezza naturale, un gruppo di allievi è colto al lavoro. Il punto di vista è molto ribassato tale che l’oggetto del disegno resta sconosciuto e l’osservatore può vivere l’esperienza di immedesimarsi nell’oggetto veduto. Entra qui in ballo quella distinzione tra vedere ed esser visti di Merleau Ponty che Raffaele Gavarro chiama in causa nel suo testo. Ora il centro dello sguardo è diventato lo sguardo stesso: Mariateresa Sartori prende quello sguardo e lo trasforma in un motivo, dandogli un nome. Come? Ricalcandone su un monitor un minuto e 15 secondi di sguardo dei disegnatori: la concentrazione diventa movimento e la linea segno perché apre a diversi spunti come il grado di attenzione, il pensiero creativo, il movimento congiunto dello sguardo e del cervello. Ma ogni segno così ottenuto ha un suo nome e cognome, oltre la semiotica.
 
Eleonora Minna
mostra visitata il 20 ottobre 2013

 

 

 

Studio N.10 op.25. Omaggio a Chopin 2021.2022-06-07T09:35:44+00:00

Nuovo Vento

Nuovo Vento 

Installazione sonora 8 canali 

 3’ 32’’

 2020-2024

Grazie a  Giovanni Dinello e  Gustavo Frigerio

 

      1. NUOVO VENTO 2024 non spazializzato SARTORI-

Il lavoro è cominciato durante il periodo di reclusione a causa del covid.  Ho lavorato al suono del vento, un modo per fare entrare l’esterno all’interno.

La stanza in cui lavoro risuona di sibili e di ululati, l’interno si dilata diventando lo spazio che il vento produce con la sua voce, una voce specifica che fa del vento un’entità distinta con una sua propria vita, volume e potenza. “Ma il vento ha la bocca?” chiedevo con insistenza a mia madre.

Per questo intrido il vento di voci, di note tenute di cori a cappella, vocali allungate, a volte percepibili, a volte invece talmente fuse da rendere difficile la distinzione tra ciò che è vento e ciò che è canto.  Cerco un modo antico della percezione, lontano nel tempo e per questo ben radicato nel profondo.  
Orizzontalità dello spazio che entra nella stanza portato dal vento.
Verticalità del tempo che sprofonda nei ricordi sepolti. 

Il lavoro in cui mi sono immersa durante il periodo di reclusione dovuto alla pandemia  ha a che fare con lo spazio esterno in relazione a quello interno, un modo – credo – per elaborare ciò che vivo.

Soggetto è il suono del vento. Il vento è massa d’aria che si sposta e che produce suono solo nel momento in cui incontra ostacoli: le cose, gli alberi, le case. Dal volume del suono possiamo dedurre la potenza.

Il vento ulula quando si insinua negli androni e nelle rampe delle scale, sibila quando passa attraverso le fessure delle finestre, e l’ululato e il sibilo cambiano a seconda dell’ampiezza dei soffitti, delle strettoie dei corridoi, della larghezza delle fessure. Insinuandosi prende la forma delle cose che occupa.

Lavorare con il suono del vento, ascoltando il suono cupo e greve o acuto e penetrante significa far entrare lo spazio esterno all’interno. L’interno si dilata, la stanza in cui lavoro si trasforma letteralmente diventando lo spazio che il vento produce, quella voce che nasce nell’incontro con lo spazio.

I ciechi amano il vento che rende udibile lo spazio che non vedono. Grazie allo spostamento dell’aria sentono la distribuzione delle cose, ne ascoltano la presenza, percepiscono le distanze. Il vento dà voce allo spazio.

Ed ecco che la stanza in cui lavoro diventa satura non solo di suono ma anche di spazio, è lo spazio esterno che è entrato dentro con la sua voce, una voce specifica che fa del vento un’entità distinta con una sua propria vita, volume e potenza. “Ma il vento ha la bocca?” chiedevo con insistenza a mia madre.

Per questo intrido il vento di voci, di note tenute di cori a cappella, vocali allungate, a volte percepibili, a volte invece  talmente fuse da rendere difficile la distinzione tra ciò che è vento e ciò che è canto.  Cerco un modo antico della percezione e per questo ben radicato nel profondo.  
La reclusione forzata credo abbia indirizzato il mio sguardo in modo meno distratto indietro, verso il passato, verso un tempo in cui tutto ha avuto origine.
Orizzontalità dello spazio che entra nella stanza portato dal vento.
Verticalità del tempo che sprofonda nei ricordi sepolti. 

mail del 27 marzo 2020 del musicologo Guido Barbieri

Cara Maria Teresa, che bello entrare di nuovo nella tua fabbrica dei suoni, e in quella delle idee… Tra le poche rimaste aperte, direi… Credo di capire quello che dici nello “sproloquio” (che non è affatto tale, ovviamente…): tutti noi siamo costretti a compiere più e più volte, in questa grande stasi di tutte le cose, il canonico “viaggio intorno alla nostra stanza” – come lo ha chiamato De Maistre (nessun libro è tornato ad essere così attuale come il suo…). Al massimo riusciamo ad aprire una finestra e ad allargare appena un po’ il nostro orizzonte, a seconda del paesaggio di cui possiamo disporre (il mio, per dire, in un stradina angusta del centro storico di Ravenna, è assai modesto: un segnale stradale, il muro giallo di una casa, il balcone fiorito di un palazzetto all’angolo). Ma di fatto i due universi, l’interno e l’esterno, non comunicano, non parlano, non battono allo stesso ritmo: le sue mura, la pelle della casa, sono troppo spesse, grezze, per far traspirare il corpo della nostra stanza… E tu invece sei riuscita, in appena tre minuti di suono, a trasformare effettivamente l’interno in un esterno e l’esterno in un interno, a rendere la pelle della casa talmente sottile che il vento si è fatto stanza e la stanza vento. In una perfetta reciprocità. Per un verso – come un Prospero urbano –  hai catturare il vento, lo hai imprigionato nel cubo, nel parallelepipedo del tuo habitat, e gli hai impresso inevitabilmente una “forma” (ma se questo torno tra un attimo). Per l’altro, è vero, hai trasformato la tua stanza in una valle, nella sommità di una collina, in un viale: le sue pareti si sono allargate fino a includere quel paesaggio che normalmente la stanza può solo guardare di lontano. E altrettanto inevitabilmente questa trasformazione alchemica ha mutato i parametri del tempo, o meglio le sue immagini. Perché il “viaggio all’interno di una stanza” un tempo non lo possiede o per lo meno è un tempo indefinito, circolare che ricade sempre su stesso. Il vento, invece un tempo ce l’ha e anche molto preciso: spira da est a ovest o da nord a sud, in un tempo perfettamente misurabile e determinato dalla sua velocità. Ma tu, concettualmente hai dato un tempo, quello del vento, al viaggio nella tua stanza, e per converso hai sottratto al vento la sua velocità oggettiva per attribuirgliene una puramente soggettiva. La tua. 
 
Ma al di al di queste considerazioni un po’ astratte, ma “autentiche” (vedi che cosa possono scatenare tre minuti di suono…) quello che mi ha colpito ascoltando il tuo Nuovo Vento  è appunto la forma “musicale” che hai impresso al suo corso. Forse inconsapevolmente, o forse no, questo tuo piccolo brano mi sembra perfettamente strutturato secondo i canoni della forma sonata (che poi è una forma universale del discorso, niente di più). Si percepisce nitidamente, nella Esposizione, un primo tema, determinato dal crescendo graduale del suono, e poi un secondo (a circa 43″) che invece è caratterizzato da un rapido crescendo/decrescendo, in una forma che ricorda quella dell’onda. Poco dopo inizia una sorta di Sviluppo (verso 1’30”) che combina tra loro i due tempi principali (comme il faut, del resto) seguito dall’inevitabile Ripresa variata del primo e del secondo tema (a 2’47”) e infine (a 3’14”) attacca la regolare Coda in lento decrescendo… E’ un architettura “solida” che però ovviamente non si sovrappone al suono, anzi lo racchiude, con discrezione, e gli assicura, come accade anche alle opere maggiori, di non soccombere all’evanescenza del tempo. Magari è una lettura un po’ forzata, ma dal momento che l’ho percepita spontaneamente, senza alcuna sovrapposizione artificiale, mi sembra che possa corrispondere, in qualche modo, al procedimento compositivo involontario (o forse no…) che hai seguito. Oppure che la tua memoria  – visto l’effetto Sonata di Vinteuil che produce in te la bocca del vento – ti ha dettato…..
 
Mail del musicologo Guido Barbieri del 13 novembre 2024 sulla versione aggiornata di Nuovo vento:
 
Cara Meri, si sa che gli artisti sono rabdomanti, che colgono con le antenne del pensiero ciò che gli altri mortali non sentono e non vedono. E questi tre minuti di epifania sonora ne sono, una volta di più, la dimostrazione… Il “tuo” vento che scorre dentro i rami del canto dei Cherubini è un vento nuovo, certo, ma anche, secondo me, sideralmente arcaico. Nella Liturgia ortodossa – come sai – l’Inno dei Cherubini corrisponde all’Offertorio della Liturgia Cristiana ed è il momento in cui i celebranti in corteo portano verso la Protesi (l’Altare) il corpo e il sangue di Cristo per ripetere il rito perenne del sacrificio: il pane sulla patena d’argento e il vino nel calice d’oro. Non è dunque il sacrificio, bensì l’Introito al sacrificio. E insomma un rito “di soglia”. E Cajkovskij, conoscitore profondo della liturgia ortodossa si muove con grande coerenza: fa intonare al coro una melopea lineare e scarna e la tratta secondo i procedimenti, tipicamente processionali, della omofonia e della omoritmia, rifuggendo ogni impropria glorificazione polifonica. Forse a te questo interessa poco, ma il tuo vento (veneziano? ortodosso?) compie esattamente lo stesso rito: è una forza arcaica e primordiale, possiede una voce sola, è inevitabilmente monodico, anche se affidato alla voce corale della natura. E procede, come il canto, solo per variazioni di dinamica, dal piano al forte, o meglio qui, dal mezzo piano al mezzo forte. E la tua intuizione di intarsiare il sibilo acuto alle voci acute e il soffio più grave e profondo ai bassi e ai baritoni  è rigorosa e commovente al tempo stesso. Ma ciò che ne risulta – al mio orecchio –  è la perfetta aderenza del vento alla forma del rito, come se esso celebrasse una sorta di introitus alla celebrazione “liturgica” della natura. Un sacrificio laico anche se forse imparentato col divino. Scusa, al solito, i pensieri disordinati e istintivi, ma è ciò che avevo voglia di dirti. Un abbraccio, come sempre ammirato. A presto, forse… Guido 

 

 

 

Nuovo Vento2024-11-28T20:05:14+00:00

Nuages

Nuages

fotografie stenopeiche monotipi, misure variabili, max 12 x 10 cm, 2017

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                 

                                                                                                                                                                                                      

 

                                                                         

 

 

                                              

 

               

                                 .                 

                         

                                    .                 

 

 

                                                                                                                                                                                       

 

Ciclo di 30 fotografie  realizzato durante la seconda residenza presso la Fondation Camargo, Cassis, 2018

 

Ciclo di 30 fotografie  realizzato durante la seconda residenza presso la Fondation Camargo, Cassis., 2018   Ho ripreso il fenomeno passeggero e fugace delle nuvole  con la tecnica della fotografia stenopeica:  una semplice scatola di cartone con un foro attraverso cui può passare un fascio luminoso e una carta fotosensibile al suo interno diventa il mezzo rudimentale – una camera ottica artigianale – con cui fotografare en plain air. Il processo è puramente meccanico e i suoi risultati empirici: l’immagine finale dipende da molte variabili che sfuggono al controllo ed è la somma di tutto quello che è accaduto durante il lungo tempo di esposizione: l’inclinazione del sole cambia, passa una nuvola, l’intensità della luce si affievolisce, il vento muove le nuvole.  Si tratta nel vero senso della parola di impronte che testimoniano l’esistenza delle cose che le lasciano, prove di ciò che è stato, testimonianze meccanicamente fedeli seppur opache della realtà.

 

 

Nuages2020-12-18T10:13:15+00:00

Plantes

Plantes

fotografie stenopeiche monotipi, misure massime 10 x 12,  2016

primo ciclo di fotografie stenopeiche, tecnica che si avvale di una semplice scatola di cartone con un foro attraverso cui passa la luce che imprime l’immagine sulla carta fotosensibile che si trova all’interno. Serie realizzata durante la mia prima residenza d’artista alla Fondation Camargo, Cassis nel 2016. I tempi di esposizione in questo caso sono molto lunghi, si va da 1 ora a un’ora e mezza per cogliere il momento prima della scomparsa definitiva dell’immagine, prove dell’esistenza delle cose.

https://www.artribune.com/arti-visive/arte-contemporanea/2019/09/versus-marzia-migliora-mariateresa-sartori/

Museo di palazzo Poggi, Bologna 2017 .                                                     CAIRN centre d’art, Digne-les-Bains, 2018

Plantes2019-10-13T14:34:28+00:00

Feuilles

Feuilles

fotografie stenopeiche,monotipi, 2019 Fondazione Querini Stampalia, Venezia

Dire il tempo Roman Opalka Mariateresa Sartori, a cura di Chiara Bertola

 

 

 

 

Feuilles

exhibition view Monde dis-moi tout,  Cairn Centre d’art, Digne-les-Bains, 2019

photo François-Xavier Emery

Fotografie stenopeiche realizzate durante la residenza d’artista al Cairn centre d’art, Digne-les-Bains in Francia nel 2018. Mariateresa Sartori è partita da un’ampia campionatura di foglie che ha raccolto e ripreso con la tecnica della fotografia stenopeica. Una semplice scatola di cartone con un foro attraverso cui può passare un fascio luminoso e una carta fotosensibile al suo interno diventa il mezzo rudimentale – una camera ottica artigianale – con cui fotografare en plain air le foglie raccolte.

Il processo è puramente meccanico e i suoi risultati empirici: l’immagine finale dipende da molte variabili che sfuggono al controllo ed è la somma di tutto quello che è accaduto durante il lungo tempo di esposizione: l’inclinazione del sole cambia, passa una nuvola, l’intensità della luce si affievolisce, il vento muove le foglie. Si tratta nel vero senso della parola di impronte che testimoniano l’esistenza delle cose che le lasciano, prove di ciò che è stato, testimonianze meccanicamente fedeli seppur opache della realtà.

 

 

  di Chiara Bertola e Sergio Risaliti, in : Dire il tempo Mariateresa Sartori, ed. Gli Ori, 2019

Dire il tempo. Mariateresa Sartori 

Feuilles2019-11-18T19:37:03+00:00

Cronache

Cronache

fotografie stenopeiche, monotipi,misure variabili, site specific Fondazione Querini Stampalia, Venezia 2019,

Dire il tempo Roman Opalka Mariateresa Sartori, a cura di Chiara Bertola, foto allestimento Michele Alberto Sereni

 

Cronache

Inseguendo l’ordine del tempo, a cura di Chiara Fumai, Galleria Doppelgaenger, Bari 2019, foto Beppe Gernone

 

L’opera è la rielaborazione di frammenti di quadri della sala mitologica del Museo della Fondazione Querini Stampalia  tramite il processo della fotografia stenopeica che si avvale di una semplice scatola di cartone con un foro attraverso cui passa la luce che imprime l’immagine sul foglio di carta fotosensibile inserito all’interno. Il procedimento la rende molto vicina alla fisiologia umana: la scatola è la testa, il foro è l’occhio, la carta fotosensibile è la retina. Si tratta di un processo meccanico su cui la possibilità di intervento è sensibilmente limitata: le variabili sulle quali non si può esercitare controllo sono innumerevoli e contribuiscono al risultato finale che è la somma di tutto quello che è accaduto durante i lunghi tempi di esposizione. Nell’opera site specific Cronache concepita appositamente per il Museo della Fondazione Querini Stampalia il passaggio da un’immagine ad un’altra immagine filtrata dal procedimento stenopeico rimanda ai processi mnemonici e a come le immagini si imprimono (in senso letterale) nella nostra memoria. I frammenti stenopeici delle opere queriniane sono intesi come tracce di memoria che prendono nuova vita assumendo significati diversi così come frammentata si presenta la nostra memoria delle cose, sfuocata e imprecisa. La fotografia stenopeica è per le sue caratteristiche intrinseche insieme impronta meccanica e traccia mnemonica.

L’opera è la rielaborazione di frammenti di quadri della sala mitologica del Museo della Fondazione Querini Stampalia  tramite il processo della fotografia stenopeica che si avvale di una semplice scatola di cartone con un foro attraverso cui passa la luce che imprime l’immagine sul foglio di carta fotosensibile inserito all’interno. Il procedimento la rende molto vicina alla fisiologia umana: la scatola è la testa, il foro è l’occhio, la carta fotosensibile è la retina. Si tratta di un processo meccanico su cui la possibilità di intervento è sensibilmente limitata: le variabili sulle quali non si può esercitare controllo sono innumerevoli e contribuiscono al risultato finale che è la somma di tutto quello che è accaduto durante i lunghi tempi di esposizione. Nell’opera site specific Cronache concepita appositamente per il Museo della Fondazione Querini Stampalia il passaggio da un’immagine ad un’altra immagine filtrata dal procedimento stenopeico rimanda ai processi mnemonici e a come le immagini si imprimono (in senso letterale) nella nostra memoria. I frammenti stenopeici delle opere queriniane sono intesi come tracce di memoria che prendono nuova vita assumendo significati diversi così come frammentata si presenta la nostra memoria delle cose, sfuocata e imprecisa. La fotografia stenopeica è per le sue caratteristiche intrinseche insieme impronta meccanica e traccia mnemonica. Le immagini sottoposte a questo processo acquistano sorprendentemente l’oggettività di radiografie prive dei loro riferimenti temporali di origine. Il vecchio con la barba, il cagnolino, il fanciullo, gli elementi vegetali escono dalla narrazione del proprio tempo e diventano improvvisamente – e drammaticamente – attuali agli occhi di chi le osserva, fatti di cronaca contemporanea che ciascuno di noi può reperire dentro la propria personale memoria.

testi critici di Chiara Bertola e Sergio Risaliti in: Dire il tempo Mariateresa Sartori, ed. Gli Ori, 2019 

Dire il tempo. Mariateresa Sartori

 

Cronache2019-11-18T19:30:42+00:00